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poésie de Paris

20 janvier 2007

enveloppé

As-tu gardé chaudement, A l'abri du vent et de la pluie, Des tempetes gelantes, De la neige glaçante, Des couloirs de brume Humides et taciturnes, Des heures lentes et mornes de ces tristes matins d'hiver? As-tu pris soin de recouvrir Les sons tirés de mon corps, la musique douce de tes caresses, L'exigence de ton désir, La pureté de mon plaisir Quand, enfin, tu me livres Ta jouissance belle et puissante Au plus profond de moi, Extase supreme De nos jeux amoureux? Veille sur notre amour, Garde-le à l'abri des regards, Car nul autre que nous Ne saura lui parler, Et l'aimer, Et le cajoler... N'oublie pas, Il n'est rien qui ne sache Ce que nous avons, Dans le profond de la nuit Su, après mille baisers échangés Dévoiler l'un de l'autre. Prends-le dans ta main, Et, au détour de ton chemin, Recouvre-le de feuillages, De reves insensés, De plaisirs nouveaux, Afin qu'il renaisse en un instant, Sur nos corps réunis, Un prochain lendemain. le trente Décembre 2006
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8 janvier 2007

Reve d'une nuit étoilée

Si longtemps accroché aux reves de ma vie,
Il est arrivé un soir,
A cassé le miroir,
S'est installé dans mon coeur...

Ses mots l'ont rejoint,
Dans la couleur diaphrane
Des jours tristes et brumeux,
Il me parlait de soleils et d'étoiles
Des lys prétentieux de l'étang
Aux sables mouvants du désert.
la nymphe aux yeux d'or
Jouant de la harpe
Dans la tièdeur rosée
Des fins d'après-midi...

Il parlait sans cesse
D'une femme aux senteurs d'Orient
Au long voile blanc recouvrantses épaules
Qui, dans un souffle presque inaudible,
L'innondait d'un merveilleux amour.
Une femme aux longs cheveux d'ébène
Que le vent portait dans ses volutes
Et, laissant apparaitre la teinte pale
De son épaule dénudée.

Le musc enivrait mon jardin,
Il est entré, s'est perdu,
La lampe à huile
Eclairait doucement l'ombre de la nuit
Et le chant des mille lunes
Ruisselait d'éclairs voilés
Et d'écumes salées aux embruns d'ambre

Ecrit le 5 Janvier 2007


6 janvier 2007

Plainte pour une note


Le violoncelle, vetu de son manteau noir,
Est parti dans le soir,
Elle, l'a emmené si loin, si vite
Elle, l'a bousculé,
Assis dans le chaos du siège froid,
La nuit, n'a pas fait attention,
Les cordes, grinçantes, se sont tues.
Elle, l'a trimbalé de routes en chemins
Eclairès par la lueur jaune,
Elle, qui ne voyait que son voyage,
Ne voulait croire en son histoire...

Il la réchauffait là, derrière,
En soupirant ses cordes à vide.

Dans la maison, le regard s'est perdu,
Ne lui a ni parlé, ni souri, ni caressé,
N'a pas soupçonné un seul instant
Que son Do se bombait,
Que le La le rassurait de son cri aigu,
Dans la nuit, sans bruit
Le Ré a tiré sur l'archet
Et, dans un souffle,
Le Sol s'est dérobé
Pour tomber dans la froidure hivernale,
Quand, dans un cri blessant,
Ses notes se sont tendues vers elle
A rencontré son regard,
Son Do s'est redressé,
Le La a ronronné,
le Ré a soupiré,
Et le Sol s'est ému
Dans la nuit noire...

Alors le violoncelle a veillé
Sur son bonheur tout neuf,
Accord voilé
De l'archet qui tremble et se plie.

Poème écrit le 30 Décembre 2006
Inspiré de la rupture...

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